Je vais achever votre phrase : elles toucheraient la même retraite, plus faible qu'aujourd'hui. Votre système consiste à niveler par le bas, et c'est tout ce à quoi nous nous opposons. Nous ne disons pas qu'il n'existe pas de différences, de divergences, de distorsions dans les régimes de retraite actuels, mais qu'il faut les combler par le haut. C'est vrai, cela coûte de l'argent.
Monsieur le secrétaire d'État, monsieur le rapporteur, pardonnez-moi, mais je ne sais pas comment on peut discuter d'un article portant sur les règles de calcul, d'acquisition et de service des points, sans parler de la part de la richesse nationale que nous comptons y consacrer et des conséquences que cela entraîne. Je ne sais pas comment vous faites ! Discuter de la valeur d'un point en oubliant tous les autres paramètres, comme si cette valeur était suspendue dans les airs, je n'en vois pas l'intérêt. Quant à la valeur réelle du point, évoquée par M. Maire, j'ignore comment on peut faire pour la connaître avant le moment de liquider sa retraite, puisqu'elle s'obtient par une multiplication à trois facteurs : valeur d'acquisition, valeur de service et coefficient d'ajustement, dont chacun peut évoluer chaque année au sein d'une trajectoire de cinq ans.
Voilà la réalité du système que vous allez instaurer : toute la difficulté, c'est qu'il est aussi illisible qu'imprévisible, comme nous le dénonçons depuis le début ! Au contraire, dans un système où votre pension est calculée sur les vingt-cinq meilleures années ou sur les six derniers mois, vous voyez à peu près ce que vous recevrez à la sortie.