Monsieur le secrétaire d'État, vous savez bien que ce ne sont pas les syndicats eux-mêmes qui ont pris la décision de mettre en place l'AGIRC et l'ARRCO ou un certain nombre de règles. Ce sont les gouvernements successifs qui ont fait ces choix pour prendre en compte les primes. Pendant longtemps, dans le secteur public comme dans le privé, on a cessé d'augmenter les salaires au profit des primes. Comme on s'est aperçu que ces augmentations n'étaient pas prises en compte pour le calcul des pensions, on a mis en place des systèmes complémentaires, ce qui nous mène à la situation actuelle – c'est vrai, pour faire plus simple, on a instauré des systèmes par points.
On voit bien que vous voulez généraliser ce système pour que les partenaires sociaux décident eux-mêmes de la façon dont ils se feront hara-kiri. Ils pourront décider de la meilleure façon de se saigner, entre se couper un bras, une jambe ou un orteil. Ils vont vraiment avoir le choix ; ça va discuter !
J'ai tout de même l'impression, monsieur le secrétaire d'État, que les partenaires sociaux sont majoritairement opposés à votre retraite par points.