Il faut 1 milliard pour les 130 000 filles et 35 000 garçons qui subissent chaque année des viols et tentatives de viol.
Il faut 1 milliard non pour faire de la com' ni pour récupérer 830 millions dans les budgets de l'aide au développement ou de la solidarité, mais parce que 65 % des femmes tuées par leur partenaire ou ex-partenaire avaient déposé plainte.
Il faut 1 milliard pour que les survivantes, celles qui parviennent à franchir la porte d'un commissariat, soient correctement reçues et écoutées, pour garantir qu'elles soient hébergées et puissent ainsi quitter leur domicile.
Il faut 1 milliard pour leur fournir un suivi social et psychologique, pour former des juges, des enquêteurs et des enquêtrices, des travailleurs et des travailleuses sociales, des infirmiers et des infirmières.
Il faut 1 milliard, au bas mot, consacré uniquement à la politique de lutte contre les violences sexuelles, afin qu'elle soit un tant soit peu conséquente.
Monsieur le Premier ministre, où est-il, ce milliard ?