L'un d'eux a pour objet le continuum de sécurité, autrement dit la construction d'une stratégie globale de sécurité pour notre pays.
Le groupe du Mouvement démocrate et apparentés s'en félicite, ayant lui-même fait valoir cette exigence de continuité depuis la loi de programmation militaire. Ce groupe de travail devrait donc oeuvrer pour que tous les acteurs publics et privés soient pris en considération dans la construction de cette stratégie.
Pourtant, ni ce groupe de travail ni aucun autre ne semblent appréhender le rôle des armées. La position des forces armées n'a pas non plus été entendue dans nos préfectures lors des récentes assises territoriales de la sécurité intérieure. Or les armées contribuent quotidiennement à garantir la sécurité des Français, dans notre espace aérien, sur nos eaux territoriales, mais également sur notre sol, grâce aux opérations Sentinelle et Cuirasse, Harpie et Titan, Héphaïstos, et plus généralement par leur appui lors des catastrophes naturelles et des pandémies.
Il est par ailleurs utile de rappeler que les menaces contemporaines sont de plus en plus hybrides : civiles et militaires, ouvertes et clandestines, nationales comme transnationales. Ainsi, aux côtés des forces de police et de gendarmerie, nos forces armées ne contribuent pas moins à la sécurité intérieure que la sécurité civile, les polices municipales ou la sécurité privée.
Dès lors, monsieur le ministre, pouvez-vous nous donner des éléments concernant l'intégration de nos forces armées dans les réflexions en cours sur le livre blanc de la sécurité intérieure ?