Permettez-moi de revenir sur les trois conseils que donnait l'ancien Premier ministre en conclusion de la préface du Livre blanc sur les retraites de 1991 : « La première remarque est qu'une évolution de notre système de retraites ne relève pas d'une mesure unilatérale déterminée par un gouvernement. La confrontation des idées et des intérêts est nécessaire et légitime. Je rechercherai le plus large accord sur les données, les perspectives et les solutions. » Manifestement, vous n'avez pas tenu compte de ce premier conseil, puisque le seul accord que vous avez obtenu l'a été avec vous-même et le MODEM, et que, en l'état actuel, aucun syndicat – je pèse mes mots – n'approuve votre réforme, pas même ceux qui militent depuis une décennie pour l'instauration d'un régime à points. Ainsi, votre réforme des retraites relève-t-elle « d'une mesure unilatérale déterminée par le Gouvernement ».