Madame la ministre, il me semble que vous avez tendance à déporter la temporalité du débat. Il y a quelque chose de curieux dans vos décisions politiques : vous cassez d'abord la machine, avant de réfléchir à la façon dont vous la remplacerez. Ce dont nous vous parlons depuis tout à l'heure, ce n'est pas le fond, la finalité ou l'avenir des contrats aidés, c'est la casse que vous opérez avant même d'avoir trouvé des solutions de substitution. Cette temporalité, que vous n'arrivez pas à percevoir, est invraisemblable !
Par ailleurs, les critères que vous avez posés sont inapplicables. Interrogez vos préfets, madame la ministre, comme nous l'avons fait il y a quelques semaines dans nos départements et dans nos régions. Ils nous ont dit qu'ils étaient incapables d'appliquer l'intégralité des critères. Il ne sert à rien d'afficher des critères si le stock ne permet pas de répondre à tout le monde ! Il n'y a pas de solution.
Enfin, madame la ministre, vous ne détenez pas le droit et la légitimité de distribuer les bons points de dignité.