Sans doute vous souvenez-vous, monsieur Chassaigne, de ce 23 novembre 1982, lorsque Pierre Mauroy, alors Premier ministre, engagea la responsabilité de son gouvernement sur un projet de loi dont le but était, dans un souci d'apaisement, de réviser les carrières des officiers qui avaient participé au putsch d'Alger. Ni Pierre Mauroy ni le Président de la République François Mitterrand n'avaient alors cédé, me semble-t-il, à un quelconque autoritarisme. Aucune motion de censure ne fut d'ailleurs déposée.