On peut, et c'est parfaitement légitime, les critiquer, les trouver trop généreuses ou, au contraire, insuffisantes ; mais en aucun cas on ne peut les ignorer et ce faisant ignorer la situation des personnes qu'elles concernent en empêchant le débat de s'engager.
Nous avons voulu que le travail de l'Assemblée, des députés de la majorité comme des oppositions, soit pris en considération. C'est pourquoi le texte sur lequel j'engage la responsabilité du Gouvernement est un texte de compromis, un texte qui a évolué. Je l'assume. Il a été enrichi par un certain nombre d'amendements qui, pour certains, ont été discutés en commission spéciale et qui, pour d'autres, n'ont pas pu l'être compte tenu de la façon dont le débat s'est engagé. Ainsi le texte comprend de nombreuses améliorations proposées par des députés présents sur tous les bancs. Nous n'avons pas regardé l'origine politique de ces propositions, mais leur pertinence et les avantages qu'elles présentaient pour les Français, dans une logique de mieux-disant social. Chacune permet, à sa façon, de consacrer de nouvelles avancées ou d'ajouter des garanties pour l'avenir.
C'est le cas avec l'amendement de la présidente Valérie Rabault sur les déclarations d'intérêts que devront obligatoirement faire les membres du directoire du fonds de réserve universel. C'est le cas avec l'amendement de Pierre Dharréville, visant à maintenir le départ anticipé à 52 ans des égoutiers recrutés avant 2022. C'est le cas avec l'amendement de Marc Le Fur, dont l'objet est de favoriser le droit à l'information pour les travailleurs handicapés.