La règle d'or instaurée pour piloter le système de retraite n'est qu'une règle de plomb, d'abord, parce qu'elle conduit à des ajustements procycliques : en d'autres termes, la règle d'or aggrave les crises lorsqu'elles éclatent ; vous avez inventé les déstabilisateurs automatiques. Dans le cas d'une crise comme celle que nous avons connue en 2008, il faudrait, dans le nouveau système, baisser les pensions.
Ensuite, parce que la situation financière du système de retraite ne peut pas s'apprécier indépendamment de la situation générale des finances sociales et, plus largement, de la dépense publique. Lorsque le Gouvernement hurle au déficit, il oublie de rappeler que la protection sociale, prise dans son ensemble, est excédentaire depuis 2017.
D'autre part, on ne peut réduire la politique menée en matière de retraites à une question de solde, à moins d'être un petit comptable étriqué.