Ici réside justement la force de notre système de protection sociale : être un amortisseur social qui évite la montée de la pauvreté, que certains pays voisins, à l'instar de l'Allemagne, ont pu connaître à la suite de la crise de 2008. Nous aurons donc un système financé, équilibré sur cinq ans et constitué de règles claires et précises qui s'imposeront à tous, mais avec suffisamment de flexibilité pour que nous ne prenions pas de mesures rigides.
Vous avez également dit que nous allions baisser les pensions. Tout à l'heure ou demain – si, comme je l'espère, nos débats avancent – , vous serez amenés à voter pour inscrire dans le marbre de la loi organique le fait que la valeur du point ne pourra pas baisser. Les pensions ne baisseront pas ; la valeur du point ne baissera pas ! Il existe bien d'autres manières d'équilibrer un système de retraite dans la durée. Gardez-vous donc de faire peur aux pensionnés actuels en faisant peser l'irresponsabilité des décisions d'aujourd'hui sur les générations futures.