Avec votre permission, je me sens comme les sandales d'Empédocle.
Monsieur le ministre, comment pourrions-nous être convaincus et nous réjouir du rôle que vous donnez au Parlement ? Ce n'est pas seulement parce que nous sommes au lendemain d'un recours calamiteux à l'article 49, alinéa 3, mais aussi pour une raison de fond : la sécurité sociale n'a pas à être gérée par le Parlement ! Ce sont ceux qui la créent qui doivent la gérer, grâce à des cotisations sociales. Au fil du temps, une décadence l'a étatisée, si bien que les travailleurs et les syndicats se sont vus retirer la gestion de leur caisse. Le général de Gaulle y a d'abord fait entrer les patrons ; d'autres ont ensuite expliqué que la gestion de la sécurité sociale devait revenir non pas aux travailleurs, mais au Parlement. Cette crise soudaine de jacobinisme dont vous faites preuve…