M. Olivier Véran pratique l'humour noir cet après-midi : après avoir imposé la loi instituant un système universel de retraite par le recours à l'article 49. 3 et après avoir rejeté ce matin la demande de création d'une commission d'enquête sur l'étude d'impact, invoquer les droits du Parlement est un paradoxe qui devient assez indécent.
Il existe, monsieur Véran, une différence entre, d'une part, une caisse de solidarité regroupant les salariés et ceux qui produisent les richesses et, de l'autre, un système imposé par un État qui répond aux directives d'austérité de Bruxelles, baissant les recettes depuis des années pour libérer de l'argent à destination du capital. Pour vous expliquer cette différence, je vous renvoie à ce qui s'est passé cette année lors de l'examen du budget du PLFSS. Pour la première fois, vous avez décidé de ne pas compenser 3,4 milliards d'exonérations.