Vous vous dites attachée à la règle d'or, madame la rapporteure. Nous l'avons bien compris mais pourquoi, dans ce cas, alors que vous prétendez tous être si vertueux, avoir décidé de ne pas compenser certaines mesures d'exonération ? Pourquoi essayez-vous de convaincre les Français, en pure perte d'ailleurs, que leur avenir sera meilleur alors que vous créez un déficit de 42,7 milliards d'euros du fait de la baisse de contribution de l'État pour la cotisation des fonctionnaires et de la baisse des cotisations des plus aisés ? Si vous êtes tant attachés à cet équilibre, ne creusez pas vous-mêmes de nouveaux trous que vous ne parviendrez pas ensuite à combler !
Par ailleurs, vous ne nous avez pas expliqué pourquoi vous aviez retenu le seuil de 3 % – ni l'étude d'impact ni l'exposé des motifs de votre projet de loi n'en fournissent les raisons.
Vous avez évoqué la conférence de financement. Certes, mais nous débattons, en ce moment, au Parlement, d'un projet de loi sans disposer des éléments nécessaires pour nous prononcer, ce qui pose problème. Par ailleurs, ces décisions n'appartiennent pas au Parlement car les caisses de retraite appartiennent à ceux qui cotisent. De toute manière, l'austérité s'imposera inéluctablement puisque vous déciderez, en fonction de la situation économique, de faire travailler ou non les gens plus longtemps et de baisser leurs pensions.