Ces amendements visent à compléter l'alinéa 4 par les deux phrases suivantes : « Ces moyens et modalités n'auront pas pour effet la diminution des pensions ni l'augmentation de l'âge de départ à la retraite. Les seuls leviers qui pourront être utilisés seront une augmentation des cotisations, des salaires, du taux d'emploi, de la réduction des inégalités dans l'emploi ou une contribution fléchée des revenus du capital. »
Mme Limon souhaitait s'assurer que la valeur du point ne baisserait pas. Or elle baissera nécessairement, puisque vous imposez une règle d'or ! Elle a d'ailleurs diminué dans tous les pays qui ont instauré une retraite à points. Vous ne cessez de vous prévaloir de l'AGIRC-ARRCO, qui applique déjà un système par points, mais en dix ans, son point a baissé de 16 % ! Il faut dire la vérité aux Français : le point va baisser. Pour sa part, M. Petit a clairement exprimé le choix de ne pas toucher aux cotisations mais, le cas échéant, de modifier l'âge de départ à la retraite.
Somme toute, nos amendements sont en plein accord avec le programme du candidat Emmanuel Macron lorsqu'il assurait qu'il ne toucherait ni à l'âge de la retraite, ni au niveau des pensions. Non seulement vous faites croire aux Français que le système de retraite présente un déficit abyssal – ce qui est faux – et que son financement doit être traité de toute urgence, mais encore vous soutenez qu'il existe une seule et unique solution : travailler plus longtemps et percevoir des pensions plus faibles. Ce n'est pourtant pas la seule solution ! Notre contre-projet démontre qu'un système dans lequel l'âge de départ est fixé à 60 ans peut être financé. Ainsi, une augmentation des salaires de 1 % permettrait d'abonder les caisses de retraite de 2,5 milliards d'euros. Comment augmenter les salaires, me direz-vous ? La réponse est très simple : par le SMIC.