Intervention de Mathilde Panot

Séance en hémicycle du mercredi 4 mars 2020 à 21h30
Système universel de retraite — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

En Suède, la retraite à points a fait doubler en quinze ans le nombre d'allocataires d'une aide publique justifiée par le montant insuffisant de leur pension ; le nombre de retraités pauvres a donc doublé avec le système à points. Les Suédoises, comme les Françaises, et malheureusement comme les femmes de la plupart des pays, connaissent en général des carrières moins linéaires que les hommes ; leurs salaires sont plus faibles. Leur retraite s'élève à seulement 68 % de celle des hommes. Nous dénonçons la diminution des pensions et le fait que les femmes seront défavorisées, l'exemple suédois confirme que tel sera le cas.

S'il ne vous a pas convaincus, nous pouvons citer l'exemple allemand, malheureusement souvent érigé au statut de référence en Europe. Il avait été expliqué aux Allemands que le système de retraite qui serait instauré permettrait à un travailleur payé au salaire moyen pendant 45 ans – je souligne 45 ans – , partant à l'âge légal, de disposer d'une pension mensuelle brute de 1 487 euros, soit 1 327 euros net. Le vernis était donc reluisant, comme celui que vous appliquez à votre réforme, mais la réalité s'avère bien différente des promesses : le montant moyen des pensions versées aux retraités s'élève à 864 euros ; s'ajoute une immense différence entre les hommes et les femmes, puisque les premiers perçoivent 1 130 euros, et les secondes 647 euros. Voilà la réalité qui attend les Françaises et les Français, en particulier les générations futures !

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