Les questions de retraite sont avant tout des questions de démographie. Lors de son audition par la commission spéciale, le COR nous a expliqué que le nombre de retraités augmenterait faiblement dans les années qui viennent, pour une raison très simple. Ces dernières années, il avait fortement augmenté en raison des départs à la retraite des générations du baby-boom ; dans le même temps, les générations qui décédaient étaient peu nombreuses. Désormais, la situation est inverse : des générations dont l'effectif est relativement modeste partiront à la retraite, alors que ce sont les générations nombreuses qui, hélas, décéderont.
En 2008, le solde de nouveaux retraités était de 400 000. En 2017-2018, il n'était plus que de 107 000. Le rythme de croissance du nombre de retraités sera inférieur à 1 % par an. Il suffit donc que le PIB augmente de plus de 1 % par an – c'est précisément ce que prévoit le COR – pour que la part des dépenses de retraite dans le PIB diminue. C'est tout simple !