Intervention de Pierre Dharréville

Séance en hémicycle du mercredi 4 mars 2020 à 21h30
Système universel de retraite — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Des arguments assez contradictoires ont été avancés au fil de nos débats. D'abord, vous nous avez dit que le moment était opportun pour mettre en oeuvre cette réforme d'ampleur, dont vous rêviez depuis longtemps, grâce à l'absence de problème financier. Ensuite, vous avez affirmé que le problème financier commandait le déploiement d'une réforme systémique ; encore hier, Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé, nous a expliqué la nécessité de bâtir un système souple que l'on puisse adapter aux évolutions à venir. Il est donc clair que vous voulez adapter le montant des pensions à celui des ressources que vous jugerez disponibles pour les retraites. Voilà la logique de votre projet, qui aura forcément un impact sur les pensions.

Il est nécessaire d'accroître un peu la part de la richesse nationale consacrée aux pensions de retraite, actuellement de l'ordre de 14 % du PIB. Madame Motin, vous nous dites que ce taux est supérieur à celui des pays de l'Europe du Nord et qu'il est suffisant, mais les chiffres ne sont pas toujours comparables, certains pays intégrant la capitalisation, peu développée en France.

Les dépenses consacrées aux retraites de nos concitoyens leur permettent de se vêtir, de se loger, de se nourrir correctement, mais également de prendre leur part dans la transition écologique et de répondre aux injonctions des pouvoirs publics pour mieux consommer. Ces dépenses sont vertueuses, socialisées et réparties équitablement. Si l'on veut alimenter sainement l'économie, l'augmentation de leur part dans la richesse nationale est opportune.

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