Je profite de cette intervention pour défendre mon amendement no 651 , qui a également trait aux maisons de l'emploi.
Madame la ministre, j'ai l'avantage d'avoir été dans cet hémicycle lors de la création des maisons de l'emploi. Celles-ci n'ont pas été créées, comme le prétendent les services de la direction du travail depuis lors, simplement pour fusionner l'ANPE – Agence nationale pour l'emploi – et l'Assédic – association pour l'emploi dans l'industrie et le commerce. Elles ont vu le jour pour que les élus locaux puissent donner une impulsion et une dynamique dans les territoires. Elles ont pour rôle de coordonner l'ensemble des acteurs de l'emploi sur un territoire qu'elles définissent, généralement un bassin d'emploi. Cette volonté demeure : ce n'est pas parce que Pôle emploi a été créé que les maires n'ont plus d'avis à donner sur l'emploi local. Je vous rappelle que ce sont eux qui sont interpellés par les demandeurs d'emploi, qui les accueillent dans leur permanence. De fait, les demandeurs d'emploi vont rarement réclamer auprès de la préfecture ou auprès des services de l'État.
Les maires ont simplement demandé que l'on puisse réunir les acteurs autour d'une table pour bâtir une politique concrète sur le terrain, articulant GPEC et spécificités du territoire. Ma circonscription se trouve dans un territoire transfrontalier : Pôle emploi ne va jamais en Belgique, ce que font, en revanche, les maisons de l'emploi de Roubaix, de Tourcoing, du Val-de-Marcq, qui vont y chercher des emplois pour placer 20 000 Français de l'autre côté de la frontière. Cela, Pôle emploi ne le fera jamais.
Vous voyez, madame la ministre, les maisons de l'emploi sont très différentes selon les secteurs. C'est pourquoi, à mon sens, il faut au moins maintenir les budgets dont elles bénéficient actuellement.