Je voudrais rassurer la droite et la droite. Au fond, vous êtes d'accord et vos querelles ne portent que sur des détails. Vous vous inscrivez dans une même perspective, guidés par une unique boussole : la compétitivité et la rentabilité. Vous vous attaquez ainsi à ce que vous appelez le « coût du travail », entre guillemets, car je ne fais pas mienne cette expression, au prix d'une plus faible rémunération du travail, qu'il s'agisse du salaire ou des droits, y compris ceux liés à la retraite. Il n'est question de rien d'autre lorsque nous évoquons la protection sociale, la répartition des richesses, l'emploi de la valeur ajoutée.
Ce faisant, vous donnez raison à un responsable syndical qui nous déclarait, il y a quelques jours, que les ajustements seront décidés sur le dos du système social. Au nom de la compétitivité, une pression s'exercera pour ne pas consacrer trop d'argent à la protection sociale ni aux droits à la retraite. Ce seront les conséquences de votre système.