En effet, nous avons affaire à des libéraux qui ont décidé de vider de leur substance les outils stratégiques, de dénaturer la protection sociale à la française et d'affaiblir le service public. Je mesure à quel point la réactualisation de l'État-providence a pu heurter leur sensibilité libérale.
Mais nous avons affaire à des libéraux qui, dans le même temps – comme dirait l'autre – , connaissent une dérive autoritaire. Ainsi, on peut être libéral, c'est-à-dire affaiblir l'État, tout en reprenant la main sur les sujets où d'autres acteurs avaient jusque-là leur mot à dire.