… si elle arrivait au pouvoir – ce qui, je le souhaite, n'est pas pour demain.
Nous proposons de supprimer les alinéas de cet article. En effet, nous ne voulons pas déposséder les travailleurs de la gestion du système de retraite, car elle permet le partage des richesses produites collectivement, logique qui diffère profondément de celle de l'impôt. L'impôt sur les salaires ou sur les entreprises permet de rectifier a posteriori les écarts de richesses. Or, avec la logique de sécurité sociale, cette rectification est immédiate, puisque la ponction s'effectue au moment même de la production de richesse. L'impôt, au moment où il a été introduit, était une façon de corriger à la marge ce qui choquait la morale commune – et l'on se souvient qu'Adolphe Thiers évoquait à son propos une inquisition des fortunes.
Aussi, si nous sommes favorables à l'impôt, nous le sommes plus encore à une ponction immédiate sur la production de richesses, le partage du fruit du travail devant être assuré par les travailleurs eux-mêmes, suivant une logique émancipatrice, à mille lieues de ce que vous défendez.