Une, en tout cas, sur laquelle j'entends mettre l'accent. Vous faites l'éloge de la démocratie sociale, celle menée par les partenaires sociaux. Si cet éloge est sincère, la gestion des complémentaires, et en particulier de l'AGIRC-ARRCO, l'Association générale des institutions de retraite complémentaire des cadres et l'Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés, en est un bon exemple. Ensuite, vous faites l'éloge du point – idéal de perfection selon vous – ; or, s'il y a un organisme qui fonctionne déjà ainsi, c'est bien l'AGIRC-ARRCO. Aussi, pourquoi supprimer tous ces systèmes qui s'inscrivent dans la logique que vous défendez ? Je n'y vois qu'une raison : il y a de l'argent à récupérer du fait d'une gestion qui a permis d'importantes économies – c'est le cas, donc, de l'AGIRC-ARRCO, mais c'est aussi celui de la CARPIMKO, la Caisse autonome de retraite et de prévoyance des infirmiers, masseurs kinésithérapeutes, pédicures-podologues, orthophonistes et orthoptistes. Si telle n'était pas votre motivation, vous auriez logiquement étendu à l'ensemble du dispositif que vous proposez celui de l'AGIRC-ARRCO, géré par les partenaires sociaux. Voilà donc une contradiction de plus. En tout état de cause, ces régimes vont disparaître pour être intégrés dans un Léviathan gigantesque et unique au monde, une véritable Armée rouge qui aura vocation à gérer l'ensemble des systèmes de retraites alors que certains systèmes particuliers peuvent fonctionner. Évitons cela !