Je rappelle, comme l'a fait M. Chassaigne, que nous souhaitons le retrait du texte. C'est en cohérence avec ce souhait que, depuis le début, nous nous employons soit à éclairer la situation pour que les Françaises et les Français partagent notre avis, soit à mettre en lumière les incohérences qui montrent que ce texte est inutile et inconséquent, et qu'il ne nous mènera qu'à la ruine collective.
L'article 2 parle beaucoup de dette, de reprise de dette et de déficit. Couplé avec l'article 1er, il montre bien que l'architecture de votre loi organique n'est qu'un carcan budgétaire destiné à appauvrir les gens, que ce soit dans l'année, sur cinq ans ou pour la vie. Tel est votre objectif politique, auquel nous nous opposons.
M. Le Fur demandait tout à l'heure à quoi bon vouloir englober tout le monde, tous les régimes, partout et toujours si cela revient à détruire des régimes qui aujourd'hui fonctionnent bien et ne demandent rien ? On a, dans l'hémicycle, beaucoup parlé des avocats, exemple-type de votre dogmatisme. De fait, il ne s'agit ni de pragmatisme ni de réalisme, ni même d'idéologie, mais bien d'un dogmatisme : vous avez trouvé une recette magique et vous voulez l'appliquer à toutes et à tous, même si personne n'y comprend rien, parce que vous avez décidé qu'elle était bonne. Or, nous sommes, quant à nous, opposés à votre projet de loi, dans le détail comme en général.