L'alinéa 9 vise à créer un dispositif de suivi des dépenses en matière de régimes de retraite complémentaire pour encadrer, chaque année, les sommes consacrées aux pensions, comme cela se fait dans le domaine de la santé pour l'objectif national des dépenses d'assurance maladie – ONDAM. Or le pilotage de l'ONDAM est responsable de la souffrance dans les hôpitaux publics, de la maltraitance des praticiens, des délais de soin qui explosent, du non-remplacement des équipements, du temps de suivi qui augmente, et j'en passe. C'est une logique comptable, responsable de la déshumanisation de notre système de santé, et nous refusons son extension au système des retraites.
D'ailleurs, plutôt que de dépenses, il faudrait parler d'un dû. Vous mettez en avant le coût des choses : on parle sans cesse de « coût du travail » et de « dépenses publiques », comme s'il s'agissait d'une contrainte et non d'une bonne chose.
C'est une question de droit et de partage : l'argent des caisses de retraite n'appartient pas à l'État, mais à celles et ceux qui produisent des richesses, dont une part est ponctionnée en vue d'assurer une protection sociale. Nous défendrons cette logique bec et ongles, contre votre approche technocratique et comptable qui vise à rogner cette part pour abaisser le niveau de la protection.