Comme je l'expliquais hier, le libéralisme s'appliquait à l'origine à la fois au domaine économique et au domaine politique. Vous pratiquez, pour votre part, une sorte de libéralisme autoritaire : vous dépouillez l'État de ses outils stratégiques et l'affaiblissez dans son rôle d'amortissement et de protection des habitants, mais l'engagez dans une dérive autoritaire. Avec vous, l'État veut s'occuper de tout et finalement n'aboutit à rien.
Cette contradiction est profondément préoccupante. Que vous est-il arrivé ? Quelle peur vous gagne pour que vous en soyez à vouloir à ce point tout régenter ? Sans doute la peur du vide, de l'extrême brillante solitude. Cela témoigne aussi de votre absence de confiance dans le Parlement et les corps constitués, notamment les organisations syndicales qui ont montré qu'elles étaient responsables dans la gestion des régimes parlementaires.
Cette dérive est très préoccupante. Pour le coup, je partage l'analyse des quelques gaullistes qui restent sur les bancs de cette assemblée…