Moi aussi, comme mon collègue Bastien Lachaud, j'aimerais bien avoir des réponses. Vous dites, madame la rapporteure, que vous vous en tenez au texte et ne propagez pas les ténèbres, mais le résultat est le même, car vous ne nous expliquez pas pourquoi il faut absolument intégrer les régimes complémentaires, si ce n'est par dogmatisme. Il aurait été plus clair de faire commencer chaque alinéa de cet article par les mots : « Par dogmatisme, nous souhaitons intégrer [… ] ». Faute de cette précision, nous souhaiterions des explications pour pouvoir comprendre votre intention et celle du Gouvernement.
On sait bien que ces régimes ont de l'argent grâce à leurs réserves et que le Gouvernement a besoin de mutualiser toutes les caisses pour assurer la transition ou l'équilibre de son système. C'est, en tout cas, ce que nous croyons percevoir au milieu des ténèbres, mais nous attendons davantage d'éléments de votre part, madame la rapporteure. Cela me fait doucement rigoler quand je vous entends dire que vous vous en tenez au texte et que les débats sont positifs… Oui, jusqu'au prochain 49-3 ! C'est justement au moment où nous débattions de la valeur du point et que nous allions en venir au coefficient d'ajustement, ce qui aurait pu permettre de comprendre davantage les intentions du Gouvernement au milieu de tout ce bazar, que nous avons été brusquement privés de débat ! C'est tout de même extraordinaire !
Le timing a d'ailleurs été précisément choisi pour terminer l'examen du projet de loi organique avant dimanche, selon vos calculs d'apothicaire basés sur des prévisions dignes de Madame Soleil. On voit bien quelles sont les intentions des membres de la majorité : rentrer tranquillement dans leurs circonscriptions ce week-end, puis passer à l'étape suivante comme si de rien n'était. Eh bien, non ! Nous ne vous lâcherons pas et nous continuerons d'essayer de connaître vos intentions, ou plutôt – puisqu'on les connaît déjà – de faire comprendre à tout le monde qu'elles consistent à faire les poches aux gens ou à leur rendre la vie aussi compliquée que possible.