Avant que nous ne votions, je voulais souligner un point que nous n'avons pas évoqué ce soir, madame la ministre. Plaçons-nous de l'autre côté de la ligne : pendant vingt-deux ans, j'ai été maire d'une commune dans laquelle l'État a demandé de créer une maison de l'emploi, dont il a ensuite réduit les crédits, pour finir par la fermer dans la douleur. La continuité de l'action publique, par-delà les changements de Gouvernement, est une responsabilité. C'est pourquoi il m'apparaît assez surprenant comme démarche de maintenir des crédits, quoiqu'à un niveau inférieur, qui vont principalement servir le milieu urbain, quitte à fermer beaucoup de maisons de l'emploi – les mauvaises mais pas les bonnes, dites-vous – pour s'adapter au montant des crédits alloués. Mais, madame, les besoins existent dans tous les territoires ; il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises maisons de l'emploi, il y a des territoires qui ont besoin de bonnes maisons de l'emploi.
Une politique publique, c'est une politique d'équité territoriale.