Connaissons-nous la différence entre une loi de financement et une loi de finances ? On nous fait des procès d'intention. Quelles sont nos intentions derrière cette loi ? Sommes-nous Madame Soleil ?
Vous dites aussi que les choses sont très compliquées et que les citoyens ne comprendront pas, à la lecture d'un alinéa, que la valeur du point ne baissera pas, alors qu'il est indiqué que cette valeur ne pourra être multipliée par moins de 1. Pour ma part, je fais confiance aux citoyens. Ils comprennent, et si ce n'est pas le cas, on explique. Il y a 200 ans, les citoyens n'allaient pas à l'école ; maintenant, ils y vont. Nous ne sommes pas dans les ténèbres, et si tel devait être le cas, il serait de notre de notre devoir de les éclairer. C'est d'ailleurs ce que nous faisons : nous sommes à votre écoute depuis le début.
Par ailleurs, pour que les citoyens comprennent, il conviendrait d'arrêter de répéter des choses dont nous avons dit mille fois qu'elles étaient fausses. Nous ne plafonnons pas, dans la loi, le montant affecté aux retraites ; il sera multiplié par trois ou quatre en 2040. Le fait que ce montant ait une proportion variable par rapport au PIB n'a rien à voir. Si vous voulez que les citoyens comprennent mieux, cessez de dire des mensonges et d'affirmer que nous exonérons les revenus au-delà de 120 000 euros. Il s'agit d'un plafonnement, pas d'une exonération : c'est complètement différent. Pour quelqu'un qui touche jusqu'à 150 000 euros de revenus, la réforme ne fera presque aucune différence quant au montant de ses cotisations. Cette personne restera dans le système, mais sa pension et ses cotisations seront plafonnées. Il n'y a pas d'exonération des très hauts salaires : cessez de le répéter – on l'a encore entendu trois fois ce matin.