Il en va de même de la valeur de service, qui pourra évoluer en fonction de l'inflation. La valeur d'acquisition sera au mieux égale ; au pire, elle augmentera. Affirmer que la valeur du point est connue à l'avance ou qu'elle ne changera pas relève du grand n'importe quoi, puisque vous-mêmes prévoyez de la faire bouger. Quant au coefficient d'ajustement, on n'en sait rien !
En ce qui me concerne, monsieur Woerth, je ne parlerais pas d'idéologie, mais de dogmatisme. En effet, l'idéologie peut avoir ses vertus, elle permet de savoir où l'on va, en fonction des idées qui nous mènent. Or, en l'occurrence, je n'ai pas l'impression que ce soient les idées qui prévalent, mais plutôt un dogmatisme technocratique.
Vous voulez mettre tous les régimes en même temps dans le système. Pourquoi, en effet, s'embêter à en laisser un ou deux de côté, même s'ils fonctionnent bien ? Autant tout rassembler, car cela rendra la capitalisation beaucoup plus facile, le moment venu. Si jamais des résistances se faisaient sentir dans le pays et qu'on ne parvenait pas à fluidifier le dialogue social, on s'exonérerait de la nécessité de réformer les retraites tous les trois ou quatre ans : elles seraient gérées tranquillou dans un Conseil national des retraites qui émettra éventuellement des propositions, lesquelles seront éventuellement reprises dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale, donnant éventuellement aux députés l'occasion de dire leur mot.
Et c'est nous qui sommes flous ? Nous qui ajoutons de la confusion ? Seriez-vous capables – peut-être pas en deux minutes, mais en cinq – d'expliquer clairement comment cela fonctionnera ?