Même avis. Comme nous en avons déjà débattu à plusieurs reprises, vous savez, madame Dalloz, que les paramètres – que vous avez revisités un à un en défendant votre amendement – sont à la main des acteurs de la gouvernance du système. Le Gouvernement assume le choix de confier des responsabilités à ces acteurs de sorte qu'ils aient un regard sur le pilotage du système universel de retraite, avec l'appui d'experts indépendants et du Conseil d'orientation des retraites, le tout étant in fine soumis au vote de l'Assemblée nationale dans les projets de loi de financement de la sécurité sociale.
Vous pourrez me demander à chaque amendement quel sera l'âge d'équilibre, et je vous répondrai à chaque fois ceci : les acteurs de la gouvernance du système formuleront une proposition que le Parlement devra entériner. Vous pourrez m'interroger cinquante fois sur la valeur du point et je vous répondrai cinquante fois qu'elle sera déterminée par les acteurs de la gouvernance et entérinée par le Parlement. Vous pourrez m'interroger tout autant sur la valeur d'achat et la valeur de service, et je vous répondrai qu'en vertu de cette réforme, les acteurs de la gouvernance auront la main sur cette question.
Je sais que ces sujets vous sont chers et je ne prétends pas que votre seul objectif soit de me faire répéter les mêmes choses. Vous aurez néanmoins compris que nous proposons de créer une gouvernance autonome qui devra, et c'est bien normal, rendre des comptes à la représentation nationale. Nous aurons l'occasion, à chaque examen d'un projet de loi de financement de la sécurité sociale, de débattre ensemble de ces points.