En effet, madame Dalloz, il n'est pas facile d'établir des projections à quarante ans. Il faut s'appuyer sur des hypothèses solides et partagées, reposant sur des indicateurs qu'acceptent les partenaires sociaux. C'est exactement ce que fait le COR dans ses rapports annuels sur l'évolution des systèmes – avec une borne temporelle actuellement fixée en 2070. Or le COR n'est pas plus que moi Madame Soleil et ne possède pas toutes les clés de l'avenir. Certaines crises sont imprévisibles. Il est important, néanmoins, de ne pas s'en tenir à la vision à moyen terme – les perspectives à cinq ans qui figurent dans les rapports annuels – et de se projeter dans des périodes plus longues, en tenant compte du maximum d'indicateurs les plus fiables, en tout cas sur lesquels tout le monde s'entend. C'est ce que fait le COR et ce que fera l'instance qui lui succédera, sachant – c'est important – que ces perspectives seront validées par un conseil d'administration. Elles nous donneront une vision partagée de ce que pourrait être le système dans quarante ans. Avis défavorable.