Nous avons effectivement débattu hier, monsieur le président Vigier, d'une série d'amendements ressemblant fortement à celui que vous présentez. Pour faire honneur au travail que vous avez fourni et à votre interrogation sur la possibilité d'augmenter la période de retour à l'équilibre de cinq à dix ans, je souhaite vous indiquer les deux dimensions qui ont présidé à notre choix.
Tout d'abord – la rapporteure l'a très bien rappelé, mais il n'est pas inutile de redire les choses – , les projections à quarante ans sont actualisées tous les cinq ans. Par ailleurs, au sein de cette période de cinq ans, un examen glissant aura lieu tous les ans, lors des échanges sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale.
Je l'ai dit hier et je le redis bien volontiers : nous serons évidemment attentifs aux propositions que la conférence sur l'équilibre et le financement des retraites pourrait formuler sur ce sujet, car cela a du sens pour nous. Pour les raisons expliquées par la rapporteure, notre projet de loi vise à articuler les deux horizons de cinq ans et de quarante ans. Si d'autres propositions sont formulées par les partenaires sociaux, nous les étudierons, tout en sachant qu'au final, c'est le législateur qui aura le dernier mot, à travers les discussions annuelles sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale. J'en suis convaincu, c'est pourquoi je vous invite à retirer votre amendement. À défaut, avis défavorable.