Monsieur Vigier, je tiens à répondre car je sais que M. de Courson, pour qui j'ai la plus grande estime, attend des réponses à ce sujet, s'inquiétant de la possible inconstitutionnalité de la borne d'âge. Nous savons bien sûr qu'il n'en est rien, puisque chaque réforme prévoit une telle borne, après laquelle on embarque les générations suivantes. J'ai la chance de faire partie de la première génération concernée, celle de 1975, et je ne voudrais surtout pas manquer cette opportunité ! Jusqu'ici, donc, tout va bien.
On peut commencer un mandat de député à tout âge en effet, et je veux vous rassurer : à partir des prochaines élections tout nouveau député relèvera du nouveau système de retraite. Cela signifie que de toute la vie professionnelle qu'il aura pu connaître auparavant comme médecin, garagiste ou que sais-je, rien ne sera oublié : il n'y aura pas de rupture de continuité avec son mandat de député. Grâce au système universel par points, on pourra passer de son métier à l'exercice d'un mandat et inversement de manière fluide, sans avoir à se demander si on aura changé de régime. C'est le sens même de notre réforme.
Quand nous sommes arrivés ici, nous avons mesuré l'étendue de tout ce qui avait été fait avant nous, et nous l'avons salué. Nous ne prétendons pas avoir tout inventé mais nous sommes en train de faire un pas supplémentaire au travers de ce nouveau système universel. Comme nous croyons en l'exemplarité, nous avons envie de démontrer aux Français, qui ont besoin de confiance, cela a été dit, qu'ils peuvent faire confiance à ce système en manifestant notre volonté d'y entrer.
L'avis sera donc défavorable.