Merci, monsieur le secrétaire d'État, d'avoir donné un avis favorable à cet amendement ; il va dans le bon sens. Je me bats pour que le Parlement fasse entendre sa voix. Et je pense qu'au fond de vous-même, monsieur le secrétaire d'État, parce que vous avez passé beaucoup de temps au banc et pris le temps de nous répondre, parce que vous avez pu constater que, malgré le recours à l'article 49, alinéa 3 de la Constitution, nous avons repris les débats et nous avançons, puisque l'examen de ce texte s'achèvera dans quelques instants, vous êtes convaincu comme moi qu'un autre chemin était possible. Je regarde Mme la rapporteure qui, elle aussi, a pris cette discussion à coeur. Nous aurions pu aller au bout du débat. Nous verrons comment la presse se fait l'écho des derniers événements, mais je tiens à féliciter l'ensemble de nos collègues : voilà plus d'un mois que nous aurons rarement été moins de 100 dans l'hémicycle. Chaque fois que l'on montre des images du Parlement où nous ne sommes que dix ou quinze, nous sommes fustigés. Parce que je défends l'ensemble de la maison, je trouve dommage, d'autant plus que vous n'aviez pas de problème de majorité, que chacun n'ait pas pu exprimer son opinion personnelle sur ce texte par un vote solennel.
Je sais, monsieur le secrétaire d'État, que cette décision ne vous appartient pas ; mais vous nous permettrez tout de même de la regretter sur l'ensemble de ces bancs, jusqu'à ceux des groupes du Mouvement démocrate et apparentés et de La République en marche. Ce projet de loi propose une nouvelle architecture. Que nous l'approuvions ou non, elle sera la nôtre pour de nombreuses années. Elle a nécessité un travail très important en amont, un débat parlementaire escamoté dans l'hémicycle, ce qui est dommage, et approfondi en commission. Le vote solennel aurait dû être au rendez-vous.