C'est bien ce que vous faites quand vous nous expliquez que, pour protéger l'industrie du luxe, il faut renoncer à lui appliquer une taxe qui permettrait de financer des colonies de vacances pour les enfants. Pour ma part, je trouve cela assez choquant.
Par ailleurs, l'argument consistant à dire que la taxe proposée aurait pour effet de menacer des emplois dans l'industrie du luxe n'est pas très convaincant, puisque cette taxe est d'un montant modeste, et que son principe, déjà imaginé en d'autres temps par le gouvernement Fillon ainsi que par des gouvernements socialistes, n'a rien d'extraordinairement novateur : au contraire, il est assez banal de proposer de ponctionner légèrement l'hôtellerie de luxe.
Récemment, les personnels des grands hôtels se sont mobilisés et ont souligné, à cette occasion, que les établissements de luxe dégagent d'énormes marges, qui permettraient de payer correctement les salariés. Ce n'est donc pas la ponction de 2 % proposée par ce texte qui empêchera d'offrir un salaire décent aux salariés de l'hôtellerie de luxe. Cela n'a rien à voir.