Plusieurs choses me chagrinent dans cette proposition de loi, à commencer par la gratuité, mot magique qui sous-entend que la restauration scolaire ne coûterait rien. Or nous savons tous qu'à la fin, les contribuables paient une note déjà largement salée.
Me chagrine également une forme d'autoritarisme : imposer une proportion aussi importante de produits bio à un horizon aussi court traduit une méconnaissance de la filière agricole française, qui n'est pas en mesure d'en produire autant. Cela obligerait à importer des produits provenant d'autres pays d'Europe, ce qui affaiblirait tant notre compétitivité que l'objectif écologique poursuivi.
Or vous savez aussi bien que moi que nos voisins européens n'imposent pas du tout les mêmes normes que nous en la matière. Si l'objectif est louable, de nombreuses collectivités territoriales ont déjà pris des mesures en ce sens.