Cet amendement porte sur les 8 millions d'euros dont il vient d'être question ; il souhaite revenir sur la diminution de la prise en charge de l'aide à l'emploi des personnes en situation de handicap – car diminution il y a bien. Alors que le nombre d'aides au poste devait augmenter de 1 000, conformément aux engagements antérieurs, le montant de la prise en charge unitaire sera mécaniquement diminué dès la mi-2018. Vous ne détaillez pas les modalités précises du mécanisme, mais il aboutira à un financement moindre, donc à de moindres chances d'insertion professionnelle pour les personnes en situation de handicap. C'est un geste particulièrement malvenu de la part du Gouvernement, tout cela pour une économie mesquine de 8 millions d'euros, sur un budget de 15 milliards d'euros.
Savez-vous qu'un travailleur handicapé qui retrouve un emploi dans une entreprise adaptée représente une économie moyenne de 10 000 euros pour la collectivité ? Les personnes handicapées sont discriminées sur le marché du travail, c'est un fait : alors qu'elles représentent 12 % de la population active, elles sont deux fois plus frappées par le chômage que les personnes valides.
Notre amendement vise donc à rétablir ces 8 millions d'euros afin de continuer à accompagner dignement les personnes handicapées dans leur insertion professionnelle. Elles ne demandent pas que l'on s'apitoie sur leur sort ; elles veulent simplement qu'on les considère comme des individus égaux aux autres, dans le monde du travail comme partout ailleurs.