La question foncière peut être l'enjeu principal. Il existe 1 000 hectares disponibles sur ma commune mais il a été impossible d'y installer des éleveurs de chèvres, faute de foncier. Nous, on prône la création d'un conseil local de l'alimentation : il faut que chacun se sente une responsabilité. La Foncière Terre de Liens est un formidable outil lorsque le foncier est libéré, encore faut-il qu'il le soit. Il faut aussi, je l'ai dit, ouvrir les conseils d'administration des SAFER. Pour nous la loi « EGALIM » n'a pas été, sur ce point, au rendez-vous. Le foncier est un bien commun : sa gestion doit être plus partagée.
La diversification des paniers que vous évoquez doit être progressive et accompagnée. Nous avons commencé seulement avec du maraîchage, aujourd'hui nous obtenons 15 000 euros de chiffre d'affaires grâce aux plantes aromatiques et médicinales, et nous développons le miel et les fruits. Cela n'a été possible que grâce à l'appui financier que nous avons reçu. Comment mieux utiliser les fonds destinés à l'agriculture ? Il me semble qu'il faut préférer les aides à produire plutôt que le soutien direct des revenus.