Soulignons d'emblée la difficulté du travail des policiers et les nombreuses interpellations qu'ils effectuent dans des conditions parfois très difficiles, en nous abstenant de donner des leçons sur ce qu'il convient de faire lorsqu'une personne est très agitée, droguée ou en état de démence. Mais dans une république, l'usage de la force par les forces de l'ordre doit être indiscutable.
La technique du plaquage ventral a entraîné des morts. C'est dans ma circonscription que Lamine Dieng a été tué en 2007 – précisons que les policiers avaient été appelés alors qu'une femme était frappée par un individu sous l'emprise de stupéfiants. Nous avons tous été marqués par ces événements, les choses doivent changer.
En 2015, les Français manifestaient leur soutien aux forces de l'ordre après les attentats qui avaient endeuillé notre pays ; le divorce est désormais prononcé après la multiplication fort regrettable d'incidents. Pourtant, des mesures importantes ont été prises : le code de déontologie de la police nationale et de la gendarmerie est entré en vigueur en 2014, avec, par exemple, le port obligatoire du matricule ; le port de caméras mobilescest en cours d'expérimentation.
La technique du plaquage ventral a été interdite dans certains pays, mais encore faut-il savoir par quoi la remplacer – je ne suis pas persuadée qu'il soit préférable d'y substituer des tirs de LBD. Pour éviter ces drames, il faut améliorer la formation des forces de l'ordre. Le groupe Socialistes et apparentés, attentif à ce texte important, déterminera sa position d'ici au 26 mars.