Nous nous réunissons aujourd'hui dans un contexte singulier puisque notre pays vit une crise sanitaire d'une ampleur exceptionnelle dont les répercussions humaines, civiques, économiques et sociales sont encore difficiles à mesurer.
Permettez-moi, au nom de la représentation nationale, d'exprimer notre compassion aux familles en deuil et aux malades qui souffrent de l'épidémie, et notre profonde reconnaissance à tous ceux qui oeuvrent au quotidien. Je pense aux soignants et aux professionnels de santé et de secours mais aussi à tous les fonctionnaires et citoyens mobilisés et engagés qui assistent, souvent dans l'inquiétude et parfois dans la détresse, nos compatriotes en souffrance.
J'appelle tous nos concitoyens à respecter strictement les recommandations qui nous sont données pour nous protéger collectivement et individuellement. J'adresse en votre nom une pensée particulière aux collègues, personnels et collaborateurs de notre assemblée actuellement convalescents, et je leur souhaite de se rétablir dans les meilleures conditions et les délais les plus brefs.
Avec le double devoir de respecter, ici, scrupuleusement, les consignes des autorités scientifiques et sanitaires, et de faire vivre notre démocratie, nous sommes réunis dans un format réduit en nombre de participants pour contrôler l'action du Gouvernement et des pouvoirs publics. Je salue nos collègues qui suivent nos travaux à distance.
Dès la fin de cette séance, la commission concernée par le premier des textes urgents transmis par le Gouvernement, commencera son travail. Ces textes ont pour vocation d'aider concrètement nos compatriotes face aux difficultés de toutes sortes. Puis viendra le débat dans l'hémicycle, aujourd'hui sur le projet de loi de finances rectificative, et demain sur les projets de loi portant sur les mesures d'urgence à prendre concernant l'organisation des élections municipales et les enjeux économiques et sociaux.
Je tiens à remercier les présidents de tous les groupes politiques, l'ensemble des députés, également nos collègues non inscrits, qui ont tous consenti, avec un sens élevé des responsabilités envers notre République, que se tiennent nos travaux dans des modalités inhabituelles, liées aux circonstances exceptionnelles que connaît notre pays.
Plus que jamais, l'Assemblée nationale est le coeur battant de notre République et de notre démocratie, dont nous garantissons ici les valeurs et les principes.