Monsieur le ministre chargé de la ville et du logement, l'épidémie à laquelle notre pays est confronté a conduit le Gouvernement à réagir de manière forte et courageuse, en prenant des mesures de confinement pour freiner la propagation du virus. En cet instant, j'ai une pensée particulière pour nos soignants qui se battent sans relâche, pour nos aînés, pour les malades et pour tous ceux dont le travail est affecté.
Mais je pense également aux personnes vivant sans domicile fixe – SDF – qui vont subir l'épidémie de plein fouet : 250 000 dont 3 500 à Paris. Pour ces personnes déjà malades et dont il faut majorer l'âge, les mesures de confinement seront particulièrement compliquées à mettre en place, tout comme les gestes barrières.
Les accueils de jour sont contraints de fermer alors que les centres d'hébergement sont déjà saturés. Le matériel de protection manque malgré le risque accru de contamination, et les bénévoles et personnels des associations ne peuvent actuellement bénéficier de système de garde d'enfants. Si certaines initiatives de collectivités locales sont utiles __ je pense à la mise à disposition de gymnases __, elles sont, bien entendu, insuffisamment efficaces et humaines. L'enjeu, ici, est double : la santé et la salubrité publique.
Dans ce contexte particulièrement tendu, je salue le travail formidable des bénévoles qui font face à de grandes difficultés, en l'absence de personnel disponible, pour maintenir les activités de première ligne __ distributions alimentaires, maraudes.
Il est de notre devoir de protéger nos concitoyens, et de notre responsabilité de ne laisser personne au bord de la route. Quelles mesures d'urgence seront décidées afin de poursuivre l'assistance aux plus vulnérables ? Quelles solutions pourront être instaurées, vite, pour accompagner les bénévoles des associations, maillons essentiels de notre chaîne de solidarité ?