Oui, il est de notre devoir de protéger les plus fragiles. Oui, il est de notre responsabilité de tout faire pour cela, notamment vis-à-vis de ceux qui sont à la rue. La mobilisation de mon ministère, de l'administration, qui accomplit un travail remarquable, des collectivités, mais aussi des associations, que je salue, est totale. Elle vise d'abord à mettre à l'abri celles et ceux qui vivent encore dehors. C'est évidemment compliqué, car cela nécessite des dispositifs particuliers : nous privilégions notamment les chambres individuelles et les hôtels, avec lesquels nous travaillons beaucoup pour libérer le plus grand nombre possible de chambres. Les premières ont ouvert dès hier soir ; à Paris, 170 places seront ouvertes avant la fin de la semaine, et nous allons continuer ainsi jour après jour.
La seconde priorité est de protéger les sans-abri qui auraient malheureusement été infectés par le Covid-19, mais qui n'auraient pas besoin d'aller à l'hôpital car leurs symptômes ne seraient pas graves. Pour eux, nous ouvrons dès à présent des centres dédiés, qui offriront avant la fin de la semaine 150 places à Paris et dans ses environs, 80 sites ayant par ailleurs été identifiés à cette fin partout sur le territoire national.
Tout cela nécessite des moyens. Une enveloppe de 50 millions d'euros est déjà mise à disposition et, s'il le faut, nous irons plus loin.
Tout cela nécessite aussi une organisation parfaite. C'est ce à quoi nous oeuvrons avec les associations, dont je veux saluer le courage, la sérénité et le professionnalisme alors qu'elles font face à des défis, notamment touchant les personnels, que nous les aidons à relever dans le cadre du pilotage dédié que nous avons instauré.
Merci de votre mobilisation ; nous devons continuer : la solidarité ne doit jamais être une victime du Covid-19.