Vous avez soulevé de nombreuses questions, auxquelles je ne saurai apporter toutes les réponses en deux minutes. Je peux en revanche partager des informations spécifiques à la région Occitanie, qui vous intéresseront peut-être.
D'abord, conformément aux annonces du Président de la République, des masques ont été livrés le 18 mars aux médecins et aux infirmiers libéraux de la région. Nous sommes aujourd'hui le 19 mars : les masques sont donc arrivés hier. Vous jugez ces livraisons insuffisantes au regard des besoins, qui sont forts. En réalité, tout dépend de la doctrine d'emploi des masques et du rationnel de résilience qui préside à leur utilisation. Cette doctrine a été présentée aux différents professionnels de santé, qu'il s'agisse des médecins libéraux, des infirmiers, des kinésithérapeutes ou des pharmaciens.
Les choses s'organisent. Il est vrai que la situation actuelle met en tension une chaîne logistique qui n'y est pas habituée et qui doit se montrer extrêmement réactive. Cette réactivité a par exemple permis d'assurer dès le 16 mars – toujours en Occitanie – le réassort d'urgence de deux établissements de santé.
Nous déplorons en revanche quelques pertes de masques – en réalité, des vols. Il s'agit d'un phénomène extrêmement déstructurant pour les chaînes de livraison et d'approvisionnement des pharmacies et des hôpitaux : 14 000 masques, indispensables pour protéger les soignants et les patients, ont par exemple été volés à l'hôpital de Montpellier. Volés ! Des masques sont dérobés tous les jours dans les hôpitaux et parfois même jusque dans les officines – pas par les pharmaciens, qui sont les premières victimes de ces vols. Je l'affirme clairement : nous devons tenir un discours de responsabilité sur l'usage de ces masques, car chaque vol est extrêmement déstructurant pour toute la filière d'organisation et de livraison.
S'agissant de la région Occitanie à laquelle vous faites référence, je répète que la livraison aux pharmacies d'officine a eu lieu le 18 mars, conformément aux engagements du Président de la République, et que le réassort d'urgence de deux établissements de santé qui en avaient grandement besoin est intervenu dès le 16 mars.