Pardonnez-moi d'en rajouter une couche, si vous me passez l'expression à une heure vingt du matin.
Je souscris pleinement aux propos du président Olivier Faure. Je ne comprends pas non plus l'état d'esprit du Gouvernement s'agissant de l'ajout de 8 millions d'euros à la ligne budgétaire dont nous parlons. Nous avons bien compris votre explication technique : 12 millions moins 8 millions, cela donne bien, au bout du compte, 4 millions d'euros.
Même si l'on n'est pas dans le domaine du symbole, et compte tenu aussi ce qu'a dit M. Lurton sur ce thème qui transcende nos courants et nos convictions personnelles, on ne peut pas laisser tomber les entreprises concernées. Nous sommes nombreux, sur ces bancs, à nous rendre régulièrement dans les ESAT et à y découvrir comment les choses s'y déroulent, comment des personnels formés s'occupent des personnes accueillies, souvent âgées. Tous les ans, je me rends aux remises de médailles du travail dans ces entreprises. J'imagine, mes chers collègues, qu'un certain nombre d'entre vous le font également. On voit alors à quel point tous les personnels s'engagent « à fond », si vous me passez cette autre expression, dans leur mission.
Il serait vraiment intelligent, pardonnez-moi de le dire, madame la ministre, ou en tout cas pertinent, d'abonder les crédits à hauteur de 8 millions d'euros, pour ne pas en faire un objet de litige sur de nombreux bancs ni donner l'impression que l'on « saquera » les ESAT en 2018.
Merci, madame la ministre, de vous montrer généreuse et de prendre en compte ces arguments objectifs qui émanent de la gauche comme de la droite, et qui sont aussi, j'imagine, dans le coeur d'un certain nombre d'entre vous, chers collègues de la majorité.