Intervention de Charles de Courson

Séance en hémicycle du jeudi 19 mars 2020 à 16h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2020 — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Concernant l'article 1er, je voudrais évoquer plusieurs points. Premièrement, l'estimation des pertes de recettes, en acceptant l'hypothèse d'une chute du produit intérieur de l'ordre de 1 % : pouvez-vous nous expliquer pourquoi le montant des recettes de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques – TICPE – serait stable ? L'exposé des motifs avance l'argument du partage de la TICPE entre l'État et les collectivités locales. Pouvez-vous nous dire si elle va ou non globalement baisser, et comment la part qui revient à l'État se maintiendrait ?

Deuxièmement, vous avancez que la crise n'aurait aucune incidence sur le budget annexe « Contrôle et exploitation aériens ». C'est un ancien rapporteur du transport aérien qui vous interroge : j'ai vu que vous avez déposé un amendement à la portée considérable, dont nous n'avions pas connaissance lors de l'examen en commission des finances. Il envisage grosso modo 450 millions d'euros de pertes de recettes. J'avais dit aux collègues qu'il y aurait au moins 200 ou 300 millions de pertes, votre estimation est 450 millions, financés tout simplement par une augmentation de la dette. Celle-ci passe de 50 à 500 millions, selon votre amendement no 103 . C'est énorme : cela veut dire qu'on finance le fonctionnement à crédit. Nous y reviendrons tout à l'heure, puisqu'une dette spécifique est affectée au contrôle aérien.

Troisièmement, nous avons renoncé à verser 2 milliards d'euros à la Caisse d'amortissement de la dette sociale – CADES – , comme nous le faisons annuellement depuis des années : le versement est annulé.

Pourriez-vous nous apporter des explications sur ces trois points ? Ce sont quand même des éléments importants, qui ne concernent pas des petites sommes.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.