Intervention de Pierre Dharréville

Séance en hémicycle du jeudi 19 mars 2020 à 16h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2020 — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

L'article 1er offre l'occasion de nous interroger sur votre évaluation des conséquences de la crise. Nous ne pouvons évidemment pas les mesurer précisément dès aujourd'hui, néanmoins certains économistes indiquent qu'elles seront plus onéreuses que les prévisions que vous avez émises, d'autant que le second semestre ne permettra pas le rattrapage de ce qui advient au premier semestre. Je voudrais donc savoir si le Gouvernement peut nous indiquer plus précisément sur quelles hypothèses il travaille et les évolutions qu'il prévoit.

Dans le flot des décisions prises en raison des événements, je veux souligner la sagesse dont fait montre l'abandon des privatisations programmées, en particulier celle d'Aéroports de Paris.

La question qui se pose désormais à nous est : qui va payer ? C'est pourquoi le groupe la Gauche démocrate et républicaine a formulé des propositions de ressources nouvelles. Qui va payer les conséquences de la crise et le prix des dépenses nécessaires pour la surmonter ? Il faudra du temps pour absorber ce choc, et cela mérite d'être programmé. Le maintien de notre système de protection sociale, de droits, de services publics sera décisif pour que notre société puisse résister et se projeter dans l'avenir.

Enfin, j'estime qu'il ne doit pas y avoir de profiteurs. Les spéculateurs doivent être tenus à l'écart, dans tous les secteurs, y compris bancaire. Selon nous, les États doivent effectivement pouvoir se financer directement auprès des banques centrales, pour amortir le choc que nous allons subir.

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