Premièrement, monsieur le ministre, je réitère la question posée tout à l'heure par François Pupponi : les hôpitaux privés seront-ils concernés par le dispositif de soutien de 2 milliards d'euros ?
Deuxièmement, les aides de 1 500 euros seront financées par le fameux fonds de solidarité de 1 milliard d'euros, abondé à hauteur de 750 millions par l'État et de 250 millions par les régions. J'imagine que vous avez veillé à ce que les collectivités territoriales et les établissements publics de coopération intercommunale puissent apporter leur contribution. Je rappelle qu'ils disposent eux aussi d'une compétence en matière de développement économique, dans le respect de la règle de minimis. Ils versent déjà des aides, et certains sont prêts à agir, en donnant 3 000, 4 000 ou 5 000 euros à de petits artisans ou petites entreprises locales. Ils ont l'avantage, grâce à leurs liens de proximité, de connaître ces artisans et entreprises, de pouvoir les identifier. Dans ma région, par exemple, il existe déjà un dossier unique pour solliciter les aides – Nicolas Forissier connaît très bien cela. Je suis persuadé que l'on peut trouver une solution en la matière.
Troisièmement, je reviens sur le jour de carence. Il y a quelques minutes, à vingt heures, les Français ont applaudi tous les personnels soignants. Et l'Assemblée nationale, réunie ici, ne serait pas capable de leur manifester sa solidarité ? Ceux qui sont confinés parce qu'ils ont été contaminés sont tenus de payer un jour de carence ! Et certains de ces médecins contaminés continuent d'ailleurs à établir des diagnostics, en télémédecine ! En cet instant, il nous revient selon moi de faire un geste de solidarité en leur faveur, de manière unanime, sans qu'aucun d'entre nous ne s'en attribue le mérite.