Je l'ai dit ce matin, en commission : lorsque les taux sont bas, comme aujourd'hui, le coût du crédit n'est pas le problème principal des entreprises, même si elles rencontrent des difficultés de trésorerie. Tendre vers le coût minimum, ou nul, comme vous le proposez, n'est pas la priorité de l'action publique. Je ne donnerai donc pas un avis favorable à cet amendement, même s'il reste important de veiller à ce que le coût du crédit ne soit tout de même pas trop élevé, en invitant les banques à ne pas le répercuter de façon exagérée. Le débat est intéressant, nous y viendrons à l'article 4.
Nous ne devons pas rechercher un coût nul du crédit, dont le poids financier serait supporté par les banques. Surtout, les banques ne profiteraient du bénéfice de ce crédit d'impôt qu'après un décalage d'un an. Ce serait bien complexe alors que le bas niveau des taux permet aux banques de dégager des marges tout en accordant aux entreprises des crédits à un coût raisonnable.
Le problème principal des entreprises en difficulté n'est pas le coût du crédit, mais l'accès au crédit.