Depuis quelques jours, d'importants débrayages se produisent, notamment dans les chantiers navals de Saint-Nazaire, et de nombreux salariés des entrepôts d'Amazon, des sous-traitants du nucléaire et des travailleurs du BTP font valoir leur droit de retrait.
Nous avons bien compris que le confinement était essentiel pour freiner la propagation du virus. Ce ne sont pas aux employeurs de décider unilatéralement de la poursuite ou de l'arrêt de leur activité. L'amendement vise à donner cette responsabilité à la puissance publique, en lien avec des assemblées de travailleuses et de travailleurs et les organisations syndicales.
Si nous laissons, comme la politique y a consenti pendant des années, le marché faire, des activités sont délocalisées, comme l'a montré Jean-Luc Mélenchon à l'instant pour la production de masques, essentielle pour la nation. Autre exemple, l'usine Luxfer, située en France, dernière d'Europe à produire les indispensables bouteilles d'oxygène médical, se trouve à l'arrêt en attendant sa prochaine délocalisation. C'est le moment de comprendre que non seulement les délocalisations créent du chômage et peuvent entraîner des morts sociales, mais qu'elles privent aussi notre pays d'activités nécessaires, voire vitales comme elles le sont aujourd'hui, pour de simples raisons de rapacité financière.
Le paradigme doit changer ! Nous demandons solennellement que la puissance publique dresse, en lien avec les assemblées de travailleurs, la liste des secteurs économiques devant poursuivre leur activité.