Quand on tire le fil de votre proposition, elle s'avère impossible à appliquer.
Vous dites que des usines importantes ferment : croyez-moi, j'ai besoin de tout le monde et d'une réorientation massive, initiée depuis des semaines, de toutes les industries qui le peuvent vers la production des matériaux essentiels à la protection des Français et de ceux qui prennent soin d'eux. Cela est essentiel. Parfois, madame Panot, ce ne sont pas les employeurs qui décident de fermer l'entreprise, mais les centrales syndicales.
Ce que je veux vous dire, c'est que nous avons besoin que la vie économique de notre pays continue. Certes, les intérêts économiques sont importants, pour l'emploi, et parce qu'il y aura un après crise sanitaire ; mais j'ai surtout besoin que les gens continuent à travailler pour être sûr que je ne manquerai de rien pour protéger les soignants. Nous sommes déjà en difficulté concernant les masques, nous l'avons été concernant les gels hydroalcooliques : j'ai besoin que toute la France soit suffisamment mobilisée au travail, parce que cet effort collectif est indispensable, au-delà de la survie économique de la Nation, à la prise en charge et aux soins des personnes qui attendent de nous cette attention, parce qu'elles sont malades. L'avis est donc défavorable.